Contrôle par ACFM

ACFM : son domaine d’application

La méthode de contrôle par ACFM (Alternating Current Field Measurement ou mesure du champ d’un courant alternatif) est utilisée pour la détection et le dimensionnement en longueur et en profondeur de défaut plan débouchant.

Il s’applique essentiellement sur les pièces soudées ferromagnétiques pour le contrôle des soudures, de la ZAT (zone affectée thermiquement située de part et d’autre du cordon) et du métal de base.

Le contrôle par ACFM permet de détecter des fissures ou des ruptures de surface superficielle à travers des revêtements non-conducteurs (peinture par exemple) ayant jusqu’à 5 mm d’épaisseur. La profondeur minimale du défaut détectable est de l’ordre de la moitié de l’épaisseur de revêtement.

Ce type de contrôle se met en œuvre principalement sur les structures et châssis de manèges de parcs d’attractions, mais peut s’utiliser sur tout élément présentant de fortes épaisseurs de revêtements comme les navires par exemple.

Il convient de noter que la calamine, la rouille, les souillures, les dépôts réguliers et la peinture adhérente ou non sont peu influents pour la mise en œuvre correcte de ce type de contrôle.

Principe physique

La méthode ACFM, dont le mode opératoire est définit dans la recommandation COFREND/ACFM de juin 2003, est basée sur la formation d’un courant électrique alternatif uniforme induit dans la peau du matériau à examiner. Ce courant induit produit un champ magnétique qui en présence d’un défaut sera perturbé et circulera autour des extrémités de celui-ci.

En présence d’un défaut, la sonde, qui contient de petits détecteurs (capteurs) mesurant les perturbations du champ magnétique produit, transmet les données au logiciel qui trace alors à l’écran des « pics » ainsi qu’un autre signal appelé « tracé papillon » ou « butterfly plot »; L’analyse par le logiciel de ces tracés nous renseigne sur la longueur et la profondeur exacte du défaut.